Crédit immobilier :
Ne laissez pas passer le train de la renégociation !
2 % en moyenne sur 25 ans, voire 1,80 % pour les bons dossiers !
Avec des taux d’intérêt aussi bas, il peut être opportun de renégocier son prêt ou de le faire racheter par une autre banque et ainsi économiser plusieurs dizaines de milliers d’euros…
Pourquoi renégocier un prêt immobilier ?
Renégocier permet soit de diminuer le montant de vos mensualités pour augmenter votre pouvoir d’achat, soit de réduire la durée de votre crédit. Dans ce dernier cas, il est conseillé de ne pas revendre son bien dans les deux ou trois ans car vous repartez sur un nouveau prêt avec des intérêts plus élevés les premières années. Par ailleurs, il faut aussi amortir les frais de renégociation.
Quels prêts ?
Tout dépend de la date à laquelle vous avez souscrit votre crédit.
Avant fin 2013
Pour un prêt sur 20 ans, les taux fixes dépassaient souvent 3,3 %. Il est avantageux de renégocier votre crédit, sous réserve que :
- vous soyez dans le premier tiers de votre remboursement ;
- le capital restant à rembourser soit supérieur à 50 000 euros ;
- l’écart de taux entre le crédit en cours et celui qui peut être obtenu soit supérieur à 1 % (0,6 ou 0,7 % pour les prêts d’un montant élevé). Car, en cas de remboursement anticipé, les banques facturent des frais de dossier ainsi que des pénalités égales à 3 % du capital restant dû, plafonnées à six mois d’intérêts.
Depuis 2014
Attention à la valeur du bien au moment du rachat. En effet, la banque n’acceptera pas de vous financer en raison du risque qu’elle encourt en cas de baisse des prix immobiliers. Dans certaines conditions, le gain peut être optimisé car les mensualités en début de prêt comportent une part d’intérêt élevée. Selon le cabinet Alliance Courtage, spécialisé en prêts immobiliers, un emprunt souscrit, début 2014, à 3,5 % sur 20 ans peut ainsi facilement être renégocié aujourd’hui au taux de 1,80 %.
Quelle économie ?
Plus le montant du prêt est élevé et plus sa durée est longue, plus l’économie sera importante.
Autre négociation possible avec la banque : l’assurance emprunteur et les indemnités de remboursement anticipé appliquées en cas de revente du bien avant la fin du prêt.
Faut-il faire appel à un courtier ?
La première chose à faire est de s’adresser à son banquier pour faire le point sur les conditions de son crédit et pour savoir si ce dernier est prêt à faire un effort. Avantage : vous n’aurez pas à changer d’établissement ; il faudra juste régler des frais de dossier, de l’ordre de 500 euros par ligne de crédit.
Mais rien ne vous empêche, en parallèle, de voir ce que propose la concurrence. Un courtier permet de faire le tour du marché à votre place et il a l’avantage de peser dans la balance lors des négociations avec les établissements prêteurs.
Quel est le délai pour signer son nouvel emprunt ?
Si vous changez de banque, vous devrez constituer un nouveau dossier. Il faudra également apporter une nouvelle garantie, contre une somme de 500 à 3 000 euros (en moyenne) pour une caution ou une hypothèque, qui peut être incluse dans le montant racheté. Toutes ces démarches prennent environ trois mois, entre la simulation et la signature de l’offre du nouveau prêt.